Projet Zephyr
Avec le soutient de 11 autres collectifs opposés aux centrales à bitume de l’A69, nous lancons une opération innovante, de science participative, qui pourrait bien être le caillou dans la chaussure d’Atosca et de la DREAL d’Occitanie (Délégation Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), en charge du contrôle de Installation Classées Pour la protection de l’Environnement (ICPE) que sont les centrales d’enrobés à chaud.
Zéphyr, le capteur citoyen qui mesure la qualité de l’air
Nous invitons les citoyens à contrôler par eux-mêmes la qualité de l’air, grâce à un capteur baptisé Zéphyr, mis au point par leurs équipes.
Doutant des promesses du concessionaire et de la DREAL selon qui “il n’y aura pas de problèmes avec les émanations des centrales à bitume et que tout sera sous contrôle”, rien n’est mis en place pour mesurer sérieusement la qualité de l’air et contrôler les pollutions éventuelles
Zéphyr, le capteur mis au point par Lauragais sans Bitume
Mis au point par noq équipes de bénévoles, il mesure les paramètres de l’air qui affectent notre santé :
- les particules fines de 1 à 10 microns
- les composés organiques volatiles (COV)
- les oxydes d’azote (NOx)
Certaines de ces substances sont cancérigènes, affectent la reproduction et le développement des fœtus. D’autres accentuent les maladies respiratoires…
Le capteur retenu cible précisément ces substances là parce qu’elles sont clairement identifiées dans l’arrêté préfectoral de mars 2023 qui autorise l’implantation de ces deux centrales. Or les collectifs craignent que les seuils réglementaires soient dépassés, et que l’autocontrôle prévu par l’industriel ne soit pas sincère et suffisant pour protéger les populations, comme cela a pu être le cas maintes fois non loin de là à Gragnague en Haute-Garonne ou à Lafenasse.
Un réseau de capteurs connectés
Les capteurs connectés en réseau, donneront en temps réel la qualité de l’air de la zone où ils seront implantés et les mesures seront consultables en ligne.
L’idée est de couvrir le territoire afin de construire une cartographie fiable, en temps réel, de la qualité l’air et de pouvoir établir un état des lieux avant la présence et l’activité des centrales.
C’est une manière d’inciter Atosca et les services de l’état, à mettre en place des dispositifs rigoureux de maîtrise des émissions polluantes.
Où découvrir et se procurer ce matériel?
Il est également possible de se rendre sur cette page pour plus d’information sur ce dispositif.
Il est en vente à prix coûtant (tout le travail de développement, de maintenance et de fabrication est bénévole) et peut être commandé ICI au tarif de 79 €. Nous vous invitons à partager un capteur entre voisins pour en diminuer le coût (dans un rayon de 500m environ).
Une opération de sciences participatives qui doit faire bouger les lignes
Le collectif n’a pas un an d’existence, mais il a acquis une certitude pendant ces mois de recherche : les émanations de ces centrales sont nocives et ni l’industriel, ni l’État ne mettent tout en œuvre pour protéger les enfants et les personnes fragiles qui vivent à proximité de ces installations.
Près de 30 000 habitants vivent à moins de 10km de ces sites industriels en projet, et la réglementation semble bien légère au regard des risques encourus et des alertes lancées par celles et ceux qui vivent déjà à proximité de ce type d’installation.